Suppressions d’emplois publics et licenciements dans le privé: chômage partout !
Le secteur public va subir à nouveau des
suppressions d’emplois massives : 120 000 sur 5 ans ! Est annoncé dans
les pistes du Comité d’Action Publique 2022 le non-remplacement de tous
les départs en retraite, dans le but de réaliser jusqu’à 4 milliards
d’euros d’économies ! 70 000 suppressions d’emplois dans le versant
Territorial, 50 000 à l’Etat. Dans ce versant, les principaux
contributeurs sont : Finances, Transition écologique et solidaire,
Solidarités et Santé, Travail, Agriculture et alimentation, Culture,
Europe et Affaires Etrangères Dans le privé, les plans sociaux
s’accumulent avec des licenciements facilités par les lois Travail.
Pendant ce temps, le chômage de masse se pérennise et la précarité
s’accroît.Public-Privé : des inégalités grandissantes dans les deux secteurs.
Dans le public, c’est de plus en plus de marges de
manœuvre données au plan local avec la déconcentration des actes de
gestion, la mobilité forcée pour mieux absorber les réformes avec
toujours moins d’emplois. C’est le développement de l’arbitraire local.
Le principe d’égalité de traitement des fonctionnaires est de plus en
plus bafoué.
Pour SUD- Solidaires, la loi est le cadre privilégié pour garantir un socle de droits sociaux pour toutes et tous, pour mettre fin au dumping social. De même, Solidaires rejette le dé- veloppement d’une politique d’accords contractuels dans le public, qui n’a d’autre but que d’abaisser le niveau d’exercice des missions et de réduire les droits des agents publics, secteur par secteur (accords de flexibilité dans l’hospitalier, PPCR …).
Une logique globale de
rentabilité et de profit à court terme Le secteur public n’échappe pas à
la logique de rentabilité qui pré- vaut dans le privé.
La mise en concurrence des missions de service public avec le privé
est de plus en plus systématique, sous le prétexte fallacieux d’abaisser
les coûts. Transfert de missions au privé et abandon de missions de
service public sont déjà annoncés dans le programme « Action publique
2022», avec une chasse aux « doublons de missions». L’interface
numérique est développée comme substitut à un service public basé sur le
contact humain et fondé sur la proximité géographique. Un grand nombre
d’implantations territoriales et d’emplois sont ainsi liquidés.
Restructurations, concentrations de services, transferts de missions
entre collectivités publiques sont relancés dans « Action publique 2022
». Pour Solidaires au contraire, l’intérêt général doit prévaloir sur
les intérêts particuliers et la logique de profit. Cela passe par le
développement des services publics, afin de répondre aux besoins
nouveaux, et des moyens budgé- taires et humains à la hauteur.
Des salarié-e-s sous rémunéré-e-s
Chômage et précarité entretenus par le gouvernement font pression sur
le niveau des salaires. Dans le public comme dans le privé, les
salaires sont bloqués. Pour les fonctionnaires : gel du point d’indice
2018, compensation inéquitable de la CSG et coup de frein au calendrier
de déploiement de PPCR… que Solidaires avait en connaissance de cause
refusé de signer car insuffisant sinon dé- savantageux sur bien des
points (allongements des carrières entre autres) ! Or les fonctionnaires
ont perdu 18,5% du pouvoir d’achat depuis 2000. A ce titre, Solidaires
revendique l’attribution uniforme de 60 points d’indice, ainsi que la
revalorisation du point d’indice. Pour Solidaires, il faut réduire les
inégalités salariales F/H, entre les catégories C, B, et A, et entre les
trois versants de la fonction publique (Etat/Territorial/Hospitalier).
La remise en cause des cadres de défense des salariés
Remise en cause des CAP dans le public, suppression des IRP
-institutions représentatives du personnel- c’est-à-dire des comités
d’entreprises, des délégations du personnel et du CHS-CT et remplacement
par une instance unique : le CES , comité économique et social (à
droits non constants !) dans le privé vont de pair avec la déré-
gulation des droits sociaux. Une GRH sans entraves se développe dans le
privé comme dans le public.
Non au dogme libéral de la réduction des dépenses publiques
Il mène les services publics et la fonction publique dans le mur au
détriment de la cohésion sociale. L’orientation fiscale du gouvernement
est en fait d’alléger drastiquement l’imposition de la finance par les
niches fiscales avec la multiplicité de dispositifs dérogatoires
d’optimisation fiscale, la baisse de l’IS (Impôt sur les Sociétés) à
25%, la baisse de l’ISF (Impôt de Solidarité sur la Fortune) réduit à un
impôt sur l’immobilier par l ‘exonération des valeurs financières, le
plafonnement de la taxation des revenus de capitaux mobiliers par un
prélè- vement libératoire à 30 %, bien en dessous des tranches
supérieures de l’impôt sur le revenu. Pour couronner le tout, pas de
moyens suffisants contre la fraude fiscale, qui est surtout le fait des
grandes entreprises et riches particuliers, et coûte 80 milliards d’€ à
l’Etat chaque année ni la fraude sociale des entreprises 65 milliards
d’€. Ainsi, le déficit budgétaire est en ré- alité construit par le
gouvernement! Pour Solidaires, il faut mettre en place une réforme
fiscale juste et redistributive. Solidaires revendique le renforcement
des services publics et de la fonction publique car ils contribuent à
mieux répartir les richesses et à rétablir la cohésion sociale de notre
société fracturée
Convergence Public / Privé : encore et toujours !
Le 10 octobre
TOUS ET TOUTES
EN GREVE ET DANS LA RUE
A Nîmes Manifestation RDV 15h Maison Carrée